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Plan 2 Luc Favre – Jour 3 – Le Pardon – un acte d’obéissance

Jour 3 – Le Pardon : un acte d’obéissance

VERSETS RÉFÉRENCE :

Matthieu 18:15-35 Louis Segond
15 Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
16 Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.
18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
19 Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.
20 Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.
21 Alors Pierre s’approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois?
22 Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois.
23 C’est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs.
24 Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents.
25 Comme il n’avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu’il avait, et que la dette fût acquittée.
26 Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout.
27 Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.
28 Après qu’il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l’étranglait, en disant: Paie ce que tu me dois.
29 Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Aie patience envers moi, et je te paierai.
30 Mais l’autre ne voulut pas, et il alla le jeter en prison, jusqu’à ce qu’il eût payé ce qu’il devait.
31 Ses compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés, et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.
32 Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit: Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié;
33 ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi?
34 Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu’à ce qu’il eût payé tout ce qu’il devait.
35 C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur.

RÉFLEXIONS :

Le pardon n’est pas lié à nos sentiments, c’est un acte d’obéissance. Souvent les sentiments ne suivent qu’à partir du moment où on prend la décision de pardonner.

Lis Matthieu 18 :15-35 et prends un moment pour répondre aux questions suivantes :

Qu’est-ce qui pourrait t’aider à pardonner à quelqu’un ?

Comment peut-on savoir que l’on a vraiment pardonné, par quel signe le reconnaître ?

CONTENU :

Voilà une vérité tellement importante et qui va changer ta manière de vivre… Pardonner ne dépend pas de ce que tu ressens, mais cela dépend de ce que Dieu dit. C’est pourquoi le pardon est une décision et un acte délibéré que l’on prend de manière indépendante de ce que l’on peut ressentir et penser…

Lorsque nous avons été offensés, il est naturel que tout dans nos sentiments et nos raisonnements nous dise de ne pas pardonner, et nous pouvons avoir des pensées de ce genre : « Cette personne l’a fait exprès, elle ne mérite pas mon pardon, lui pardonner serait l’encourager à recommencer, je souhaite qu’elle me le paie. C’est à elle de venir s’excuser, je suis dans mon bon droit », et ainsi de suite. Peut-être est-ce d’ailleurs ce qui tourne actuellement dans ta tête… Ce type de pensées nous conduit à dire : « Je ne peux pas pardonner maintenant, c’est trop tôt », etc. Cependant tu pourrais alors attendre dix ans de plus sans pouvoir parvenir à pardonner. Car ce ne sont pas nos sentiments qui doivent influer sur notre décision, mais c’est notre décision qui changera nos sentiments !

Comment devons-nous donc procéder ? Comme nous l’avons mentionné́ hier, Jésus a dit : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu 5 :44). Ces mots ne sont pas une option de la vie chrétienne, c’est un ordre et, comme tout ordre, il est fait pour être exécuté.

Commence donc par prier pour ceux qui t’ont offensé en mentionnant leur nom et en les bénissant, en demandant à Dieu de leur faire du bien et de les faire prospérer. C’est naturel que tu ais de la peine à le faire et que tu ais des pensées qui te disent que ce n’est pas juste et ainsi de suite… C’est au moment de prier pour quelqu’un que l’on peut réaliser à quel point nous avons un blocage vis-à-vis de cette personne.

Ce qui nous conduit naturellement, dans la prière devant Dieu, à décider de pardonner. Il est important d’être spécifique afin de bien pouvoir annuler la dette qui nous était due. Parfois, cela peut aider d’écrire sur un papier ce que nous avons à pardonner et de le donner à Dieu en décidant de pardonner, puis de simplement brûler ce papier comme un signe concret pour mettre en évidence que la dette a été annulée.

Ce pardon doit parfois être suivi (lorsque c’est possible) d’un acte concret, par exemple une lettre ou une rencontre avec la personne ‒ ce qui peut libérer la réconciliation. Au moment où tu décides de pardonner, tu tends ta main pour que l’amour de Dieu coule en toi. A ce moment-là, Dieu te montre la personne qui t’a fait du mal avec Ses yeux et tu réalises à quel point cette personne était elle-même prisonnière de sa méchanceté, de son passé et des blessures qu’elle avait elle-même reçues. Et alors que tu continues à prier pour elle, tu vas te surprendre à l’aimer comme Dieu l’aime…

Parfois notre pardon commence par une demande de pardon. Souvent les gens qui nous ont fait du mal étaient en position d’autorité par rapport à nous et notre réaction naturelle a été la rébellion et la haine face à toute forme d’autorité. En commençant par leur demander pardon pour notre attitude et à demander pardon à Dieu pour notre rébellion, nous ouvrons la porte à l’amour de Dieu et pouvons ainsi aider ces gens à reconnaître leurs torts. Le pardon peut ensuite être verbalisé. Tu ne dois pas te décourager si la personne réagit très mal sur le moment. Ta vie de prière personnelle aura un jour raison de ces murs apparemment infranchissables, notamment chez quelqu’un que tu aimes, tel un parent ou un ami proche. Tu as fait ce que Dieu te demandait. Continue simplement à prier.

La décision de pardonner nous libère mais elle est souvent suivie d’un sursaut quelques heures ou quelques jours plus tard : « Mais alors… Il/elle peut repartir libre, tranquillement, et je ne vais plus pouvoir le/la poursuivre… » ou de sentiments négatifs, car si nous avons décidé de pardonner, cela prend un peu plus de temps pour être restauré et guéri dans nos émotions. A ce moment-là, il est important de ne pas oublier notre décision de pardonner a n de ne pas retomber dans le cycle de la vengeance et de la haine. Après avoir décidé de pardonner, l’amour de Dieu ne coule pas toujours immédiatement en nous pour nous aider à aimer cette personne, c’est pourquoi il faut savoir tenir ferme sur sa décision.

Il faut savoir que le pardon est un style de vie, une décision durable. Il nous permet de vivre au niveau de la grâce et ne pas en redescendre. Il y a deux tests qui permettent de savoir si l’on a vraiment pardonné. Premièrement, il s’agit de se rendre compte si l’on est encore tenté de parler à quelqu’un d’autre de tout le mal que cette personne nous a faite… Si c’est le cas, nous n’avons pas réellement pardonné, car en racontant notre histoire, nous souhaitons secrètement trouver des supporters de notre amertume, des gens pour s’apitoyer avec nous sur notre sort. Deuxièmement, il s’agit de vérifier notre attitude intérieure lorsque l’on rencontre ces personnes et qu’on les regarde dans les yeux. Quels sont alors les sentiments qui s’agitent à l’intérieur de nous-mêmes ?

La décision de pardonner nous libère de la haine et de l’amertume. A tel point que cette libération est parfois suivie d’une guérison physique, notamment d’arthrose, d’ulcères, de maux de dos… Et toi, qu’as-tu besoin de décider aujourd’hui ?

MA DÉCISION:

Ce que j’ai compris pour ma vie personnelle :

Ce que je décide pour ma vie par rapport à ce que je viens d’apprendre :

Ce que tu décides aujourd’hui détermine qui et ce que tu seras demain !

Ces méditations sont tirées du livre « un disciple en marche », un véritable manuel de disciples. Qui plus est, c’est un outil pratique pour faire des disciples de manière simple et pratique. La multiplication de disciple commence par toi et c’est pour toi… Pour en savoir plus tu peux trouver le livre sur www.vievictorieuse.org